La FIA se félicite de la finalisation de la Charte du Mouvement Fair Culture, un projet initié et dirigé par la Commission allemande pour l’UNESCO, inspiré des premières initiatives qui ont conduit à l’essor du commerce équitable, désormais un mouvement mondial promouvant un système commercial durable et éthique.
Rédigée par un groupe restreint d’experts internationaux, cette charte a été révisée, enrichie et complétée par un comité consultatif incluant la FIA, la FIM, des gouvernements, des universitaires, des associations d’artistes du monde entier, Fairtrade International et la Fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle.
La charte, qui n’inclut pas à ce stade la création d’un label ou d’une distinction pour les adhérents, se présente avant tout comme un appel à des engagements volontaires. Il s’agit d’un pacte moral pour ceux qui, qu’il s’agisse d’entités publiques ou privées, de la société civile ou du grand public, partagent ses valeurs et souhaitent les soutenir et les appliquer.
Elle constitue un concentré de normes internationales de référence, de modèles et de bonnes pratiques visant à promouvoir un environnement culturel durable, équitable et éthique autour de huit principes directeurs. Centrée sur les artistes, moteurs de la création, elle reconnaît l’importance de leur contribution et souligne les nombreux obstacles qui les empêchent encore trop souvent de vivre dignement de leur art et de leur métier. La Charte du Mouvement Fair culture insiste sur la nécessité de garantir aux artistes des conditions permettant de sortir de la précarité et des formes de travail informelles, tout en assurant leur liberté d’expression. Dans le contexte numérique et des nouvelles technologies, cela se traduit par l’importance d’un partage équitable des revenus générés par l’exploitation en ligne de leurs œuvres, y compris via les plateformes de streaming, ainsi que par l’encadrement de l’IA générative, afin que son développement et son utilisation se fasse avec le consentement des créateurs et une rémunération juste.
La charte constitue ainsi un véritable kaléidoscope, visant à améliorer les conditions des écosystèmes artistiques et culturels aux niveaux local, national, régional et mondial, tout en respectant ces huit principes, parmi lesquels figurent l’accès à la création pour les catégories sous-représentées et l’égalité entre les genres. Le rôle de la négociation collective y est également mis en avant comme un modèle pour promouvoir des conditions de travail décentes, adaptées aux spécificités des disciplines artistiques et créatives.
Bien qu’elle ne soit pas un document juridiquement contraignant, la charte a été reconnue par l’UNESCO comme une initiative clé pour favoriser un flux plus équilibré de biens et services culturels, et pour surmonter les inégalités structurelles du secteur à l’échelle mondiale. Officiellement lancée le 10 septembre lors d’un événement en ligne retransmis en direct sur les réseaux sociaux, la charte est désormais ouverte à la signature de nouveaux partenaires.