« Spotlight on… » est une série d’interviews conçue pour vous permettre de découvrir nos membres de manière plus personnelle. Publiée à la fois sur notre site web et sur Instagram, chaque édition met en lumière une personne différente. Cette fois-ci, nous avons le plaisir de vous présenter Marie Kelly, Vice-présidente de la Fédération.
Parlez-nous de vous.
Je suis une syndicaliste de longue date et avocate spécialisée en droit du travail, ayant consacré toute ma carrière à défendre les travailleurs. Je crois profondément au pouvoir de la solidarité – à la force qui émerge lorsque les travailleurs se tiennent ensemble et agissent collectivement. Ma passion a toujours été la négociation collective. J’aime la stratégie et la précision qu’elle exige – c’est comme un jeu d’échecs – et c’est l’un des rares moments, toutes les quelques années, où nous avons véritablement la possibilité de façonner la vie professionnelle et les moyens de subsistance de nos membres.
Notre syndicat, ACTRA, représente 30 000 artistes à travers le Canada travaillant dans les médias enregistrés. Je suis fier d’occuper le poste de Vice-présidente de la FIA et d’être membre du Comité exécutif du Présidium.
Qu’est ce qui vous a donné envie de faire ce métier et comment vous êtes-vous engagé dans votre syndicat ?
J’ai grandi dans une famille ouvrière où la politique et les droits des travailleurs étaient des sujets réguliers autour de la table du dîner. On pourrait dire que j’ai été élevé pour me battre – et j’ai choisi mon camp très tôt.
J’ai travaillé dans le mouvement syndical pendant plus de 30 ans, et chaque leçon apprise au fil du temps m’a préparé à ce travail avec l’ACTRA. Les artistes figurent parmi les travailleurs les plus précaires et les moins protégés de notre économie. Je voulais mettre mon expérience et mes compétences au service d’eux – pour m’assurer que leurs voix soient entendues et que leurs droits soient respectés.
Parlez-nous d’un film ou d’un spectacle qui a changé votre vie.
L’une des choses magnifiques dans le travail des artistes est son impact. Un grand film ou spectacle peut toucher directement votre cœur et éveiller quelque chose de profond. J’ai été ému et inspiré par tant de performances au fil des années qu’il est impossible d’en choisir une seule. Chaque histoire laisse sa marque à sa manière.
Quels sont vos rêves et espoirs pour les artistes interprètes dans le monde ?
Je rêve d’un monde où les artistes peuvent se consacrer entièrement à leur art – donner le meilleur d’eux-mêmes sans craindre d’être remplacés par l’IA, ni d’être contraints de travailler dans des conditions dangereuses ou exploitantes.
Cet avenir dépend de la garantie de protections législatives solides pour les artistes partout dans le monde – des droits conçus pour refléter la nature unique et précaire de leur travail. Chaque artiste, dans chaque pays, mérite la même dignité et la même sécurité que tout autre travailleur.
Quelle est votre priorité en tant que Vice-présidente de la FIA ?
Pour moi, tout tourne autour de la construction du pouvoir – et le pouvoir vient de la connaissance. Je veux que chaque affilié de la FIA dispose des outils, des perspectives et des ressources nécessaires pour tirer le meilleur parti de ses efforts chez lui. Plus nous partageons, plus nous devenons forts.
Les syndicats dotés de protections et de pouvoirs de négociation plus importants ont tant à offrir aux autres, et mon objectif est de favoriser cette collaboration. Je souhaite également contribuer à insuffler l’espoir – une conviction au sein de la FIA que nous pouvons imaginer et créer un monde meilleur pour les artistes, et que, ensemble, nous avons le pouvoir de le rendre réel.
Pouvez-vous donner un exemple de la manière dont le travail de la FIA a amélioré les conditions de travail des artistes interprètes dans votre région ?
Il existe d’innombrables exemples, mais celui qui se démarque est l’échange d’informations entre les affiliés de la FIA dans le secteur commercial. Cette collaboration a été cruciale pour façonner notre stratégie lors du lock-out de la NCA d’ACTRA.
Les informations partagées par nos collègues internationaux nous ont permis d’éviter des erreurs et de renforcer notre approche. En conséquence, nous avons récupéré environ la moitié de notre travail commercial – et nous continuons à nous battre pour le reste. Ce partage de connaissances, fondé sur la solidarité, nous a donné une véritable chance de succès.
Si vous deviez décrire la FIA en un mot, quel serait-il ?
Unificateur. FIA nous lie – nos luttes, nos victoires et notre force commune.
