À propos
Histoire de la FIA
Créée en 1952 par Equity au Royaume-Uni et le Syndicat Français des Artistes-Inteprètes en France, la FIA s’est imposée comme une voix fiable pour les artistes-interprètes professionnels au-delà des frontières nationales. Les pères fondateurs de la FIA ont rapidement réalisé que les problèmes professionnels affectant les artistes-interprètes dépasseraient de plus en plus les frontières nationales, nécessitant des solutions internationales issues de la coopération entre les syndicats nationaux d’artistes-interprètes.
Au cœur du travail de la FIA, depuis le début, se trouve l’engagement de promouvoir des conditions de travail décentes pour les artistes-interprètes à travers le monde. Un engagement d’autant plus pertinent dans un contexte d’évolution technologique rapide et d’une industrie créative de plus en plus mondialisée.
Après plus de 60 ans et des membres répartis sur tous les continents, la FIA est devenue une véritable fédération syndicale mondiale.
Cette section de notre site web a pour but de mettre en lumière les moments les plus significatifs de l’histoire de notre fédération. Des documents d’archives pertinents sont inclus dans la mesure du possible.
Comment la FIA a-t-elle été fondée?
La Fédération Internationale des Acteurs (FIA) a été fondée au début des années 50 par deux syndicats d’artistes interprètes français et britannique.
Gerald Croasdell – Secrétaire Général de British Actors’ Equity de 1958 à 1973 puis Secrétaire Général de la FIA de 1974 à 1983 – a écrit un récit fascinant de ces premières années :
» La première réunion de ce qui deviendra plus tard la Fédération Internationale des Acteurs a eu lieu à Paris les 2 et 3 avril 1951, lorsque le Syndicat National des Acteurs Français a organisé une réunion des syndicats d’acteurs européens. Ce qui était appelé le Premier Congrès Européen des Acteurs n’était, en réalité, pas la première tentative du syndicat français de réunir les syndicats d’acteurs : une initiative similaire avait été prise en 1928 mais elle avait échoué.
Ce qui était appelé le Premier Congrès Européen des Acteurs n’était, en réalité, pas la première tentative du syndicat français de réunir les syndicats d’acteurs : une initiative similaire avait été prise en 1928 mais elle avait échoué. Mis à part les groups régionaux et linguistiques – ex. Nordisk Skuespillerad formé par les syndicats scandinaves – les syndicats d’acteurs semblaient avoir du mal à s’organiser à l’international. Le mérite revient donc en grande partie à Jean Darcante, alors Président du syndicat des acteurs français, pour sa persévérance et sa clairvoyance.
La dévotion de Jean Darcante au concept de coopération internationale est d’autant plus remarquable que la majeure partie de l’Europe était toujours en train de se remettre de la Seconde Guerre Mondiale, bientôt suivie par le » Guerre Froide « , qui entrava les relations internationales. Des représentants des syndicats d’artistes-interprètes de Tchécoslovaquie, Pologne et ce qui deviendra plus tard la République Démocratique d’Allemagne – qui étaient tous intéressés par la Fédération dès ses débuts – étaient parfois incapables de participer aux Congrès, car ils ne pouvaient pas avoir leurs visas pour entrer dans le pays accueillant l’évènement.
Dans les pays particulièrement dévastés par la guerre, les syndicats d’artistes-interprètes ont expérimenté des problèmes immédiats, dont la reconstruction des théâtres, qui a été très lente, notamment en Grèce où les reconstructions sous le Plan Marshall ne prévoyaient rien pour les théâtres.
Pourtant, étaient présents lors de cette première réunion : des représentants des syndicats d’acteurs de Belgique, Danemark, France, Hongrie, Norvège, Suisse et Royaume Uni. Des manifestations d’intérêt et de bienveillance avaient également été reçues de Finlande, Italie, Pologne, Suède, Allemagne de l’Est et ancienne Yougoslavie.
Les efforts de Jean Darcante pour rassembler les syndicats d’artistes-interprètes nationaux étaient en grande partie liés à son inquiétude quant aux droits des artistes-interprètes, ou plutôt, quand à l’absence de ceux-ci. Le syndicat français, luttant lui-même sans succès pour obtenir une législation nationale sur les droits des artistes-interprètes, était persuadé que l’introduction de la télévision exacerberait le problème dans tous les pays. Les droits des artistes-interprètes sont en effet devenus une préoccupation majeure dans les années qui ont suivi.
Lors de cette première réunion, des questions préoccupantes liées à l’échange de programmes de radio et de télévision enregistrés ont également été discutées. En effet, considérant que dans de nombreux pays d’Europe, à l’exception du Royaume Uni et de la France, la télévision n’était qu’à une phase expérimentale ou pas encore introduite, ces craintes précoces se sont avérées d’une précision remarquable. La télévision allait avoir d’énormes répercussions sur tous les aspects de la profession.
Les participants à cette première réunion étaient, dès l’après midi du deuxième jour, suffisamment convaincus de la nécessité et de la valeur de la coopération internationale entre les syndicats d’acteurs pour adopter une résolution appelant à la rédaction d’une Constitution qui pourrait établir une organisation européenne des acteurs.
La réunion des syndicats d’acteurs européens suivante a eu lieu à Londres les 16, 17 et 18 juin 1952. Des délégués venant de quinze pays d’Europe et un observateur d’Australie y ont assistée.
C’est dans la Constitution, rédigée par Jean Darcante avec Gordon Sandison et Gerald Croasdell – respectivement Secrétaire Général et Secrétaire Général adjoint de British Actors’ Equity – qu’est apparu pour la première fois le titre » Fédération Internationale des Acteurs et des Artistes-Interprètres ». Jean Darcante anticipait que si les syndicats d’acteurs accédaient à des réunions internationales, leur organisation devrait être » internationale » plutôt qu’ » européenne » dans son titre. Il croyait également que, dans l’avenir, des syndicats d’acteurs non européens pourraient vouloir joindre l’organisation.
La Constitution et le titre – réduit à » Fédération Internationale des Acteurs » – ont été adoptés et la deuxième réunion des syndicats d’acteurs européens est devenue le 1er Congrès de la Fédération Internationale des Acteurs. Jean Darcante a été élu Président, Gordon Sandison Vice-président et le Comité Exécutif était composé de l’Autriche, du Danemark, de l’Italie et de l’ancienne Yougoslavie. Le syndicat français a accepté de fournir des bureaux pour le Secrétariat de la Fédération et les services de Pierre Chesnais comme Secrétaire Général. »
Représentants de la FIA
- Présidents de la FIA
- Secrétaires Généraux de la FIA
Témoignages
- Témoignages vidéo
- Témoignages écrits
Peter Plouviez, ancien vice-président de la Fédération internationale des acteurs (FIA) et secrétaire général d'Equity UK, décrit le rôle joué par la FIA et Equity UK dans la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud.
Le Hobbit - Histoire de la FIA
Solidarité Internationale - Histoire de la FIA
Secrétariats commerciaux internationaux - Historique de la FIA
La FIA pendant la guerre froide - Histoire de la FIA
FIA: Les trente premières années (par Gerald Croasdell)
Ce récit fascinant de Gerald Croasdell (Secrétaire Général de la FIA de 1974 à 1983) décrit les premières années de notre Fédération Il souligne les circonstances particulièrement difficiles dans lesquelles la FIA a émergé: des défis posés par la reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale à la Guerre Froide qui a suivi. Des défis additionnels étaient également en train d’émerger à l’époque, principalement liés au développement technologique, à l’avènement de la télévision et à la vente transfrontalière de programmes enregistrés de télévision et de radio. Ces défis auront de profondes implications pour les artistes-interprètes et leur environnement de travail.
Le long chemin vers la coopération (par Rainer Fattmann, Fondation Friedrich Ebert)
Ce document raconte l’histoire de différentes organisations syndicales internationales, et de leurs prédécesseurs, dans le secteur des arts, de la culture et du spectacle après la Seconde Guerre Mondiale. Pour les besoins de ce projet, Rainer Fattmann – chercheur à l’Archive de la Démocratie Sociale de la Fondation Friedrich Ebert – a utilisé les dossiers et documents transmis à l’Archive par les Secrétariats de plusieurs organisations syndicales internationales, ainsi que des interviews de plusieurs leaders syndicaux actuels ou passés du secteur.
Quelques observations sur les activités de la FIA (par Rolf Rembe)
Cette description par Rolf Rembe (Secrétaire Général de la FIA de1968 à 1973 puis de 1983 à 1991) est la continuation du récit de Gerald Croasdell « FIA – Les trente premières années« . Il détaille les activités de la FIA pendant les années 70 et 80, notamment les relations de la FIA avec d’autres organisations internationales dont l’OIT et l’OMPI.
Les 50 premières années de la FIA (Discours de Rolf Rembe)
Ce discours a été prononcé par Rolf Rembe (Secrétaire Général de la FIA de 1968 à 1973 puis de 1983 à 1991) à Londres, lors des festivités organisées pour le 50ème anniversaire de la FIA. Ce discours est amusant et plein d’anecdotes.