L' »intelligence » artificielle consiste à apprendre aux machines à apprendre et à traiter des informations comme des êtres humains. Cette technologie permet de créer des programmes et des appareils intelligents capables d’effectuer des tâches plus ou moins complexes, souvent répétitives, sans avoir besoin d’une supervision ou d’instructions constantes de la part de l’homme. Un type particulier d’IA peut être entraîné à générer de nouveaux contenus et à imiter ainsi le processus créatif et artistique : c’est ce que l’on appelle généralement l’IA « générative ». Elle est alimentée par des réseaux neuronaux, inspirés de la structure du cerveau humain, et par des algorithmes extrêmement puissants entraînés sur de grands ensembles de données de textes, d’images ou de fichiers audio, afin de détecter des modèles et de faire des prédictions ou de générer un contenu qui se rapproche étroitement des données d’entrée.

Cette technologie a le potentiel de soutenir et d’améliorer le processus créatif humain. Toutefois, son application peut également entraîner d’importantes pertes d’emplois. Les artistes-interprètes pourraient se retrouver en concurrence avec des répliques numériques parfaites d’eux-mêmes ou d’autres personnes, voire avec des artistes-interprètes entièrement synthétiques. Il est donc impératif que le développement de l’IA ne soit pas laissé sans surveillance : de sa formation à son déploiement pratique, des garanties solides doivent être mises en place pour atténuer les préjudices, maximiser la transparence et l’explicabilité, et établir fermement le consentement éclairé et la compensation équitable comme des aspects faisant partie intégrante de son utilisation.