Une voie s’ouvre en Nouvelle Zélande pour rendre aux travailleurs du secteur audiovisuel leurs droits à la négociation collective

Droits du travail et négociation collective Actualités

Les membres de la FIA se souviennent avec une grande clarté du tollé entourant la «loi Hobbit» de 2010 en Nouvelle-Zélande, adoptée dans la hâte pour répondre aux préoccupations des producteurs concernant l’imprévisibilité potentielle des conditions de travail. Cette loi a qualifié tous les travailleurs de l’industrie cinématographique de "contractants indépendants", les privant ainsi de leurs droits à la négociation collective, ce qui a un impact direct sur le temps de travail, les périodes de vacances et de repos, ainsi que sur les conditions de licenciement.

Equity New Zealand soutient depuis longtemps que les travailleurs du secteur, quel que soit leur statut contractuel, devraient jouir de leurs droits fondamentaux de liberté syndicale et de négociation collective. La FIA soutient depuis longtemps les efforts de plaidoyer du syndicat au nom des artistes interprètes et autres travailleurs et a chaleureusement accueilli l’annonce, en 2018, qu’un Groupe de travail sur l’industrie cinématographique, réunissant un large éventail de parties prenantes clés de l’industrie (dont Equity New Zealand), avait été chargé d’élaborer des recommandations à l’intention du gouvernement sur la manière dont les négociations collectives pourraient retrouver leur place vitale dans l’industrie.

Le 8 octobre 2018, le groupe de travail a publié ses recommandations. Le groupe de travail propose un modèle qui reflète le caractère unique du secteur. Il conserve certaines parties de la loi en vigueur, mais permet également aux entrepreneurs de négocier collectivement et établit des principes qui favorisent des relations solides et productives. Les recommandations proposent de:

· Garder la partie de la loi actuelle qui stipule que les travailleurs du secteur audiovisuel ne sont des employés que s’ils ont un contrat de travail écrit. Ceci permet de garantir le coût et la flexibilité, nécessaires dans l’industrie cinématographique.

· Permettre aux entrepreneurs de négocier collectivement au niveau professionnel dans l’industrie audiovisuelle, par exemple parmi les acteurs ou les techniciens. Le processus s’appuiera sur des principes, des exigences définies (et une obligation de conclure) et un système de résolution des litiges. Tous les contrats collectifs qui en résultent devraient s’appliquer à tous les missions contractuelles dans la profession.

· Établir des principes qui régissent les relations dans l’industrie audiovisuelle, y compris la bonne foi, la protection contre le harcèlement, la discrimination et le harcèlement, la résiliation raisonnable des contrats et des taux de rémunération équitables.

· Appliquer le modèle à toutes les productions audiovisuelles, y compris les films et la télévision, afin de refléter avec précision le secteur en Nouvelle-Zélande. Le secteur audiovisuel est de plus en plus fluide pour les travailleurs et les producteurs, en raison de l’évolution de la technologie et des habitudes de visionnage. De nombreux travailleurs naviguent souvent entre les deux et les projets ne se distinguent plus clairement entre productions «cinématographiques» ou «télévisuelles».

La FIA se réjouit de ces recommandations fermes et invite le gouvernement néo-zélandais à agir rapidement pour rétablir les droits des artistes interprètes et des autres travailleurs du secteur cinématographique néo-zélandais.

Vous pouvez lire le rapport complet du FIWG en ligne ici:

https://www.mbie.govt.nz/info-services/employment-skills/legislation-reviews/film-industry-working-group

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