Le groupe de travail de la FIA sur le harcèlement sexuel (SHWG) est un groupe de travail thématique créé lors de la réunion du Comité exécutif de la FIA en 2017 à Zagreb, en Croatie. «Ça suffit!», Tel était le message véhiculé par la FIA en publiant sa Déclaration sur le harcèlement sexuel, la discrimination et les représailles dans les industries du divertissement et des médias à Zagreb, qui a été approuvée à l’unanimité. Depuis lors, le SHWG a tenu des vidéoconférences régulières afin de partager les derniers développements et les actualités concernant les stratégies en cours et les outils de lutte contre le harcèlement sexuel.
Le SHWG s’est réuni le lundi 24 septembre à Tokyo, au Japon, conjointement avec l’exécutif de la FIA. Il a réuni des délégués de l’Uruguay, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la Suède, du Canada, du Danemark et de la France.
La réunion a débuté avec les rapports de chaque syndicat sur leurs dernières activités. Parmi les nombreux sujets abordés figuraient une mise à jour de l’enquête en cours du BIT sur le harcèlement sexuel dans les industries du divertissement; l’élaboration de lignes directrices à l’intention des artistes interprètes, particulièrement en ce qui concerne la nudité et le sexe simulé; ainsi qu’une discussion sur les formations obligatoires sur le harcèlement sexuel dans le secteur audiovisuel qui deviennent systématiques dans certains pays tels que la Suède. Des informations sur les programmes éducatifs dans les écoles d’art axées sur le comportement professionnel ont également été discutées; incluant une réflexion sur le consentement des danseurs – une population socialisée à accepter le toucher dès son plus jeune âge – et la nécessité de réfléchir aux frontières dans ce genre de contexte.
Le développement des lignes d’assistance téléphonique et l’efficacité des lignes d’appels d’urgence anonymes ont été examinés collectivement, avec la préoccupation de dépasser les obstacles empêchant une utilisation plus large de tels outils. La publication de Codes de Conduite a également été largement débattue en tant qu’outil crucial, à rendre aussi visible que possible, malgré les réticences occasionnelles des employeurs.
En ce qui concerne les activités futures du groupe de travail, un engagement en faveur de la communication et du partage des bonnes pratiques a été pris. Les participants ont identifié la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, comme une occasion importante de faire passer un message commun sur la lutte contre le harcèlement menée en tant que syndicats. La préparation d’un manuel sur le harcèlement sexuel à l’intention des membres de la FIA a également été identifié comme un résultat concret pour le groupe de travail. Le manuel devrait être une source de langage commun, un outil de plaidoyer pratique et un modèle utile pour tout syndicat du secteur qui voudrait commencer à élaborer sa propre stratégie de lutte contre le harcèlement sexuel au niveau national.