Le 27 septembre, à l’occasion de l’exécutif de la FIA à Tokyo, le Syndicat des acteurs japonais (JAU) a organisé un colloque spécial dans le but de faciliter un dialogue international sur l’emploi et le statut des acteurs. Le symposium avait été très soigneusement préparé pour mettre en avant une variété d’expériences internationales présentant un intérêt direct pour les artistes japonais et leurs représentants. Ferne Downey, président de la FIA, a agi en tant que maîtresse de cérémonie pour l’occasion et a ouvert la session avec un hommage sincère aux expressions culturelles japonaises, dans leur grande diversité, de l’ancien au moderne. Elle a transmis les salutations et la solidarité de l’ensemble du réseau mondial FIA à leurs collègues interprètes au Japon. Elle a remercié les Japonais pour le formidable accueil réservé à l’exécutif de la FIA. Akiko Santo, conseillère spéciale de la JAU et Michihiro Ikemizu, directeur exécutif du syndicat, ont tous deux fait des exposés informatifs sur la situation des artistes-interprètes au Japon. Ils ont notamment insisté sur le fait que le régime japonais actuel en matière de droit d’auteur ne concerne pas les artistes interprètes qui tirent un revenu minime ou nul des utilisations secondaires de leurs interprétations. Les règles actuelles ne sont pas adaptées à l’objectif de l’ère numérique et une réforme est absolument nécessaire. Ils ont également soulevé la question des sociétés de gestion et de la nécessité d’améliorer la réglementation dans ce domaine.
Ferne Downey a ensuite invité les conférenciers, choisis parmi les membres de la FIA, à partager leurs réflexions, expériences, savoir-faire et idées sur une sélection de sujets. Un tour de force inspirant a suivi, abordant des sujets de la Recommandation de l’UNESCO sur le statut de l’artiste; la réglementation des agents; la négociation collective; la lutte contre les rachats et l’obtention d’une meilleure rémunération pour l’utilisation numérique; les services aux membres; et la lutte contre le harcèlement sexuel. Tous les orateurs ont souligné que, si leurs expériences nationales ne pouvaient pas directement servir de modèle à d’autres pays, elles pourraient néanmoins être une source d’inspiration pour le changement. Ils ont souligné l’importance de l’appartenance à un syndicat, de son engagement et de son activisme comme base et fondement des travaux futurs. Ils ont exhorté les artistes japonais à rejoindre leur syndicat et à l’aider à étendre son influence au nom de tous les artistes. Ils ont transmis le message clair que les membres de la FIA du monde entier les soutiendront dans leurs efforts.
Parmi les intervenants : Sophie Prégent, présidente de l’UDA, Canada; Tom Carpenter, conseiller juridique principal de l’AEA, États-Unis; Stephen Waddell, directeur exécutif d’ACTRA Canada; Jimmy Schuman, SFA, France; Arden Ryshpan, directeur exécutif national de CAEA, Canada; David White, directeur exécutif national de SAG-AFTRA, États-Unis; Anne-Katrine Olsen, secrétaire générale de DSF, Danemark; Karan O’Loughlin, organisateur du secteur, SIPTU-IE, Irlande; Dominick Luquer, secrétaire général de la FIA; Ian Barrit, vice-président des actions, Royaume-Uni; et Gabrielle Carteris, présidente de SAG-AFTRA, États-Unis.
Le symposium a été une occasion mémorable, mettant en valeur la diversité des expériences des affiliés de la FIA à travers le monde, ainsi que la force et la profondeur du réseau que fédère la Fédération. Les intervenants ont eu la gentillesse de fournir un compte rendu écrit des expériences qu’ils ont partagées. Celles-ci seront publiées en japonais par la JAU sous la forme d’une compilation des expériences du symposium. Les versions en anglais et les biographies des intervenants sont disponibles sur demande auprès du Secrétariat de la FIA.
Plus de photos sont disponibles sur le compte Flikr de la FIA.