Le travail « virtuel » n’existe pas – les syndicats s’unissent pour améliorer les normes de capture de l’interprétation artistique ou « performance capture »

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L’imagerie générée par ordinateur (CGI) transforme la façon dont le contenu est produit de nos jours. Alimentée par une formidable puissance de calcul et une intelligence artificielle sophistiquée, elle fait en sorte que même la créature ou le paysage le plus extravagant que l’esprit humain puisse imaginer semble aussi réel que votre animal domestique préféré ou le jardin de votre voisin.

Depuis les premières techniques de rotoscopie utilisées à la fin des années 30 pour réaliser Blanche-Neige et les sept nains jusqu’à l’étonnante capture de mouvements utilisée pour donner vie au monde fantastique de Tolkien, il n’y a pratiquement aucune limite à l’utilisation de l’image de synthèse aujourd’hui, les applications dépassant largement le domaine des films d’animation ou de science-fiction. Il est intéressant de noter que, malgré leur absence apparente, les artistes-interprètes continuent de jouer un rôle clé dans cette réussite. Leurs voix, leurs corps, leurs mouvements et leur ressemblance sont sondés, capturés et traités par des algorithmes complexes, ce qui donne une expérience virtuelle, mais trompeusement réelle.

Pour les syndicats qui représentent les artistes-interprètes, l’image de synthèse est tout sauf virtuelle : il s’agit d’un nouveau domaine de travail, complexe mais important, dans lequel ils et elles étendent leurs compétences, en vue de réglementer les environnements de travail, de protéger la sécurité, l’image et la réputation de leurs membres et de promouvoir des conditions de rémunération adéquates. Nombre de syndicats innovent et négocient avec succès des clauses contractuelles fixant des normes nouvelles et plus exigeantes dans ce domaine.

Consciente de la nécessité de saisir l’essence de ce travail de pionnier pour donner aux autres affilié.e.s les moyens de progresser dans leur propre environnement national, la FIA a mis en place un groupe de travail en 2017 pour faciliter le partage d’expériences. Les membres du groupe sont pour la plupart des responsables syndicaux averti.e.s de l’industrie, originaires d’Amérique du Nord, du Royaume-Uni et d’Europe, où ces technologies sont les plus avancées et les syndicats fortement organisés.

Grâce à des réunions virtuelles régulières, le groupe s’est efforcé de démêler et d’identifier des types distincts de contribution des artistes-interprètes à l’imagerie numérique, en travaillant sur des définitions communes et en enquêtant sur le cadre juridique pour identifier les normes les plus progressives, et les plus protectrices, dans ce domaine. Le groupe a également entrepris d’examiner dans quelle mesure les conventions collectives couvrent toute l’étendue de la capture des performances et de suggérer des définitions communes pour reconnaître correctement le travail professionnel des artistes-interprètes.

Un rapport préliminaire du groupe de travail est disponible en anglais, français et espagnol ci-dessous. Il n’est visible que pour les membres de la FIA connecté.e.s sur le site.

Rapport Capture du jeu d’acteur en FR

Rapport Capture du jeu d’acteur en EN

Rapport Capture du jeu d’acteur en ES

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