C’est avec beaucoup d’émotion et une immense tristesse que la FIA a appris le disparition soudaine de Joe Mboulè.
Joe était un artiste passionné par son travail. Sa musique transpirait la vie, la gaieté et la douceur. Elle était à l’image de cet homme qui ne cessait d’inspirer d’autres générations de chanteurs dans son pays et qui, en dépit de son succès international, avait su garder l’humilité de ses premiers pas. Joe aimait la scène musicale, dont il connaissait toutes les ficelles, et avait réussi à faire de son art son métier. Un métier magnifique mais aussi très difficile, semé d’embuches et précaire.
C’est en connaissance de cause qu’il avait décidé d’œuvrer pour que les artistes interprètes du Cameroun et d’ailleurs puissent bénéficier de droits sociaux et économiques leur permettant de vivre dignement de leur travail. Joe était un militant syndical très actif au sein de notre Fédération où il s’était engagé pour promouvoir la reconnaissance d’un statut professionnel pour les artistes, leurs droits de propriété intellectuelle et l’entre aide internationale. Que ce soit à la tête du SCAS, le Syndicat Camerounais des Artistes du Spectacle, ou en tant que représentant de la FIA à l’UNESCO, à l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ou encore à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), Joe était un porte-parole inlassable, n’ayant cesse de plaider en faveur de politiques culturelles clairvoyantes ou pour la pleine prise en compte du rôle des arts et de la diversité culturelle dans nos sociétés.
Mais avant d’être un artiste inspiré et un militant syndical, Joe était surtout pour nous tous un ami sincère dont nous regretterons longtemps le départ intempestif.
La FIA et tous ses membres partagent la peine de la famille Njoh Mboulè et s’unissent à eux en ces tristes circonstances.
Au revoir, Joe. Et merci.